DELMAS CLAUDE

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Activité : Auteur
Genre(S) : Arts, Poésie, Policier, Roman, nouvelle, Théatre – voir

Biographie :
Né le 20 mai 1932 à Rivesaltes (Pyrénées Orientales). Licencié en droit, Montpellier, 1954. Certificat d’aptitude à la profession d’avocat, 1955. Docteur en droit, Paris 1958 (Georges Vedel, patron de thèse).
Charbonnages de France, inspecteur de 1960 à 1962.
Air France de 1962 à 1994 : Directeur de cabinet à la Direction Générale, Responsable du Proche-Orient, Directeur d’Air France Espagne, Sous-directeur aux Affaires Internationales à Paris.
Ordre national du Mérite au titre des Affaires Etrangères, Madrid 1991.

Crédits photographiques : DR

Bibliographie Non Exhaustive :
A jamais ton nom sur ma langue, éd. Trabucaire, 2014 (roman).
Pères pâles inviolés, éd. Voix, 2012 (poésie).
Toromania : réflexions, impressions et souvenirs, anecdotes et commentaires d’un aficionado très amateur, collages de Claude Massé, éd. Trabucaire, 2008 (beau livre).
La vie va vite en août, éd. Mare Nostrum, 2005 (policier).
L’absolue sécheresse du cœur, éd. Trabucaire, 2005 (roman).
L’emmurée de Tolède, éd. Balzac, 2001 (roman).
Histoire de Billy et la mienne, sous le pseudonyme de Dieudonné Jourda, 1980, rééd. Trabucaire, 2001 (roman).
Les catalans sont des patots, collages de Claude Massé, éd. Trabucaire, 1999 (beau livre).
Madrid et ses Castilles, éd. Mare nostrum, 1997 (essai).
La lune est l’assassin, éd. Flammarion, 1995 (roman).
Chronique des guerres occitanes, éd. POL, 1983 (roman).
Des reines sont mortes jeunes et belles, éd. Flammarion, 1978 (roman).
Yamilée, éd. Flammarion, 1978 (théâtre).
Grande neige, grand soleil, éd. Flammarion, 1975 (roman).
Le jeune homme immobile, éd. Flammarion, 1972 (roman).
Le Schooner, éd. Flammarion, 1970 (roman).
Célébration de l’épingle à nourrice, éd. Robert Morel, 1969 (roman).
Les extrêmes climats, éd. Flammarion, 1967 (roman).
Le pont du chemin de fer est un chant triste dans l’air, éd. Flammarion, 1965 (roman).
Le Bain Maure, éd. Julliard, 1964 (roman).

Extrait :
C’est, au dessus de cet océan
le premier vol de l’hôtesse de l’air
qui regarde en bas les banquises
imaginant des courts de tennis grillagés sur ces blancheurs étales
où jouer, jambes couvertes d’épais bas de laine comme une danseuse à l’exercice

Tout est calme, rien ne remue
Sommeillent les passagers, on voit leurs nuques inclinées

« J’ai la migraine » dit l’hôtesse
et se retire un moment dans l’aire de repos
où, derrière le rideau mal tiré qui laisse deviner ses gestes en morceaux
elle se recoiffe lentement

On voit le peigne qui s’agite et sépare les cheveux
Elle tient une épingle entre ses dents
On voit un filet de salive qui coule sur son menton

« Et les jours passent, repassent dans ma tête
Laissant un parfum de déjà-vu
Je n’en peux plus, j’ai la migraine
Laissez-moi venir avec vous
et faire librement vos voyages, voyageur »

Que vienne le commandant de bord, surveillant ses passagers
Haute stature, cheveux ras sous la casquette galonnée, regards à assommer un bœuf
Il louche sur l’hôtesse indolente
qui se coiffe à sa fenêtre matinale
où sèchent ses chemises en plein vent
– l’air étant d’une totale pureté –
et contemple, son épingle à la bouche, une banquise en bas
ses parois brillantes de gel
qui a la forme d’une oreille

« J’ai dormi avec Henry Miller dans la chambre du Grand’père à Big Sur, dit-elle
mais en d’autres temps, fus aussi
portant lourde et brillante armure à la place de l’uniforme que voilà bleu-marine strict qui trop aplatit mes fesses, mon ventre et mes seins
la seconde compagne de Gilles de Rais